Interventions sur "soin"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaquel Garrido :

Chers ministres délégués, en empêchant comme vous l'avez fait l'examen du PLFSS pour 2023, vous avez accéléré la mutation démocratique dont la France a besoin. Oui, il faut débarrasser la Constitution de l'article 49.3 ! Et vous en avez apporté la preuve.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaquel Garrido :

Je m'adresse aux soignants, aux patients, aux résidents, aux aidants, à toutes les personnes angoissées à l'idée de ne pouvoir accéder à des soins, à tous ceux qui se sacrifient au travail pour maintenir en vie la grande idée de sécurité sociale qui fait de nous un peuple uni et solidaire : si nous nous y mettons tous, nous sortirons démocratiquement et pacifiquement de cette monarchie présidentielle. Vive la sécu, vive la souveraineté du peuple et vive la démocratie !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Nous aurions adoré débattre à propos de l'hôpital, de ses difficultés, de la réforme, de fond en comble, dont il a absolument besoin, du financement des soins, de la T2A, la tarification à l'activité, de l'état d'épuisement de ses personnels, des démissions en masse et des salaires indécents de certaines catégories de personnel soignant. Nous aurions adoré parler du grand âge, de la réforme nécessaire sur cette question, de l'autonomie, du statut des personnes qui travaillent dans le secteur et, là encore, de leur rémunératio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAstrid Panosyan-Bouvet :

Il est également attendu par nos aînés, auxquels nous voulons assurer des conditions de vie dignes et par les – nombreuses, nous le savons – familles monoparentales, à qui nous apporterons le soutien dont elles ont besoin au quotidien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bentz :

Alors que des millions de Français n'ont pas accès aux soins et que notre système de santé est malade, le Gouvernement s'obstine et écrase la représentation nationale. Vendredi dernier, la Première ministre a « dégainé » un énième 49.3. Outre le fait qu'il est l'aveu d'un échec cinglant pour la majorité – laquelle n'est que relative –, il exprime une défiance à l'égard des oppositions, donc à l'égard de millions de Français. Prétextant un calendrier légi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Je vous disais qu'elle était le moyen par lequel nous vous proposions la réécriture d'un texte dont le niveau de préparation et de concertation n'était pas suffisamment avancé pour permettre ce que nous appelions de nos vœux, les uns et les autres, à savoir la recherche du compromis pour élaborer un budget de la sécurité sociale qui réponde efficacement aux besoins. Et patatras ! Ce qui devait arriver arriva : quelques heures après, la Première ministre dégainait un premier 49.3, puis un deuxième – une première historique, qui révèle l'incapacité structurelle du Gouvernement et de sa majorité à opérer cette recherche de convergence. La semaine dernière, nous avons assisté à l'échec de la commission mixte paritaire. Il s'explique sans doute par le nombre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...Je ne veux pas leur faire injure mais, à l'époque, nos collègues avaient balayé d'un revers de la main nos calculs. Qu'il s'agisse de l'inflation, des surcoûts en partie liés au covid ou des difficultés dans les urgences, malheureusement aggravées par l'ampleur de l'épidémie de bronchiolite, nous vous disions déjà que l'Ondam 2022, tel que vous l'aviez corrigé, ne permettait pas de répondre aux besoins. Voilà qu'un mois après, le ministre vient nous dire avec moins de franchise et de candeur : « Vous aviez raison. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...e. J'utilise cet exercice de style pour vous faire remarquer que vous agissez dans l'urgence. Oui, pardon de le dire, mais un amendement à 400 millions d'euros déposé au début de la nouvelle lecture du PLFSS, ça ressemble franchement à du bricolage ! Pour éviter que cela ne se reproduise, remettons-nous autour de la table et travaillons tranquillement à l'élaboration d'un budget qui réponde aux besoins. Si – je l'ai dit – vous êtes dans le déni s'agissant de l'inflation et du montant de l'Ondam que ce texte devrait intégrer, vous l'êtes tout autant à l'égard des déserts médicaux et de l'impasse en matière d'incitation. Cette nouvelle version du PLFSS, avec ces millions supplémentaires pour l'hôpital, mais uniquement pour l'Ondam 2022, ne permet toujours pas de parer au risque d'effondrement d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...it. Il n'est pas à la hauteur du défi que présente le soutien de la politique familiale pour encourager la natalité. Pire, il rabote à nouveau de près de 2 milliards d'euros le financement de la branche famille. Il n'est pas à la hauteur du défi que constitue le vieillissement de la population, puisqu'il fait à nouveau l'impasse sur la loi relative au grand âge. Il n'est pas à la hauteur des besoins du dialogue social, puisqu'il force le transfert du recouvrement des cotisations de l'Agirc-Arrco, au mépris du paritarisme. Les TPE (très petites entreprises) et les PME (petites et moyennes entreprises) sont fragilisées par les subrogations envisagées des indemnités journalières. Ces quelques exemples illustrent la nécessité d'examiner et de corriger en profondeur ce PLFSS pour l'améliorer. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

...précédemment sur le budget de l'État. Le Gouvernement du « quoi qu'il en coûte » se mue désormais en chantre de la maîtrise des dépenses publiques. Pourquoi ce changement ? Simplement parce que ce budget est celui de la sécurité sociale, des hôpitaux, des centres de santé, du remboursement, des médicaments, des consultations, de la rémunération des personnels de santé, de la facilité d'accès aux soins partout sur le territoire, des Ehpad publics et bien d'autres choses encore. C'est précisément sur ce budget, selon vous, qu'il faut faire des économies. Dommage que vous n'ayez pas la même prudence lorsque vous exonérez les entreprises de cotisations sociales, lorsque vous refusez de conditionner les aides qui leur sont versées ou de taxer leurs surprofits. Vous nous accusez de vouloir faire e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Thomas Mesnier vient de dire qu'on s'habituait à tout. Pour notre part, nous ne nous habituons pas à ces budgets qui ne répondent jamais aux besoins de la sécurité sociale, aux enjeux de la protection sociale et à l'exigence du droit à la santé. Nous voulons un débat sur une autre base que celle qui nous est proposée, car celle-ci ne convient pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

C'est bien le contraire de la paralysie qui m'anime en cet instant. Notre volonté est de répondre aux attentes en partant des besoins des assurés sociaux, des allocataires, des ayants droit, des patients, des retraités, ainsi que des professionnels de santé, médico-sociaux et sociaux auxquels, bien évidemment, je rends moi aussi hommage. Pour cela nous avons besoin d'un budget de la sécurité sociale à la hauteur des enjeux. Hélas, ce n'est pas ce que propose ce texte – nous y reviendrons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Et vous n'avez repris que de façon minimale les amendements du groupe de travail de la commission sur l'accès aux soins, puisque deux d'entre eux seulement ont été adoptés. Le même sort a été réservé, en dépit d'un travail de qualité, aux propositions du groupe de travail sur l'autonomie et la longévité – je salue Annie Vidal, Josiane Corneloup et Caroline Janvier. Au total, sur 673 amendements discutés, 67 ont été adoptés : il est compliqué de dire à ce stade qu'il y a eu coproduction. J'ajouterai, sans être taq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...e, qui entre en résonance avec les manques, les carences et les insuffisances du PLFSS. Voilà ce qui motive notre demande de rejet du texte : mieux nous remettre au travail pour pallier ces carences et ces insuffisances. Quelles sont-elles ? Votre PLFSS ne permet ni de répondre aux urgences ni d'engager – désolé, monsieur le ministre – les changements structurels nécessaires pour faire face aux besoins et aux crises du moment. La plus urgente, la première des crises, c'est l'inflation avec ses conséquences sur les budgets hospitaliers et médico-sociaux. La deuxième crise, la plus injuste pour des millions de Français, c'est la transformation de notre pays en un grand désert médical.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

La deuxième crise se manifeste par l'explosion des territoires perdus de la sécurité sociale, et donc de la République : les déserts médicaux. L'accès aux soins pour tous n'est plus une évidence : 6 millions de Français n'ont pas de médecin traitant, 7 millions d'entre eux vivent dans des déserts médicaux et le nombre de médecins généralistes baisse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...trième défi – et vous comprendrez que je m'y arrête quelques instants – est celui du vieillissement de la population. Après la crise du covid, qui a particulièrement affecté les plus âgés, après le livre Les fossoyeurs de Victor Castanet, où est la grande mobilisation pour le grand âge et l'autonomie ? Il y a eu sept rapports officiels commandés par les ministres. Vous n'avez même pas eu besoin de faire appel à McKinsey,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Je donnerai un seul exemple. La Première ministre a annoncé ici même la création de 50 000 places dans les Ehpad – ce qui laissait supposer qu'il y en aurait 10 000 par an pour chacune des cinq années de la législature – mais ce PLFSS ne prévoit que 3 000 places pour répondre aux besoins des personnes âgées dans les établissements. Qu'en sera-t-il donc de la qualité de leur accompagnement ? Je pourrai aussi m'arrêter sur votre refus de toutes les pistes de financement pour la branche autonomie que nous avons formulées, notamment en nous appuyant sur le rapport Vachey. Nous avons déposé plusieurs amendements s'y rapportant, en partant d'un constat connu : la branche autonomie, q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

…à consacrer 1,3 milliard à 1,9 milliard par an à la croissance massive des besoins du grand âge. Vous ne faites que la moitié du chemin, donc vous n'apportez pas de vraie réponse. La cinquième crise, c'est celle du financement de la sécurité sociale. Notre credo, c'est la défense de l'universalité des droits assurée par une progressivité de la contribution. Or, loin de consolider ces deux piliers, vous en érodez les fondations, par exemple en affectant à la résorption des déf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

En 1945, avec le CNR, le seul, le vrai, gaullistes et socialistes ont su créer ce joyau. Rejetons ce texte pour mieux le réécrire plutôt que de se le voir imposé par un 49.3. Nous avons besoin de l'adoption de cette motion pour rebâtir un nouveau projet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSégolène Amiot :

Après avoir détricoté les services de contrôle alors que tout le monde savait, vous tentez dans ce PLFSS de vous racheter une vertu avec des demi-mesures… Vous êtes pourtant responsables de la prise en charge des soins et de leur remboursement ! Et en réponse, comme un symbole, vous prévoyez ici de privatiser une partie du système en transférant 300 millions d'euros de remboursement aux complémentaires privées !